GZUP [itw]

GZUP PARIS

This interview is only available in French!

GZUP is a French graffiti artist who is painted a lot of octopusses on the streets of Paris, higher they are better it is!
He loves giving free art to passers-by and he considers himself more as a vandal and not a street artist.

You can discover more about hs artwork on his FlickR page here: www.flickr.com/photos/gzup
And also watch out his videos: www.youtube.com/gzup


A force de voir des pieuvres ramper sur les murs, je suis allée à la rencontre de l’artiste à cette initiative : il s’agit de GZUP qui a accepté notre petite interview.

StreetLove L’ARTISTE

GZUP est artiste graffiti depuis de nombreuses années mais de plus en plus dans les rues en ce moment ! Son nom est à prononcer Djizeupe, rien à voir avec Jésus donc.

Son nom d’artiste GZUP, est inspiré de la chanson « GZ UP, HOES DOWN » de Snoop Doggy Dogg.

« J’ai la trentaine et Parisien habitant en banlieue. Suis-je un old schooler ou de la nouvelle école ?
Je suis rentré dans le Graffiti vers 1990 : Taguer sur les murs, derrière les métros, graffer dans les tunnels… GZUP n’était pas mon pseudo, à cette époque j’en changais régulièrement.
Je me suis certainement lassé au bout d’un temps vers 96-97 et le temps de trouver un taf et de partir à l’armée ont fait le reste
 »

« Mais tagueur/graffeur tu es, tagueur/graffeur tu restes »
GZUP a décidé de reprendre après l’expo qu’il a vu à la fondation Cartier où il s’est rendu compte que le graff se démocratisait et que des visiteurs tirés à 4 épingles (issus des beaux quartiers, foulard Hermès et sacs Louis Vuitton) déambulaient dans les allées…
« Ca m’a mis une claque : ce qui était pour moi du vandalisme il y a près de 20 ans, est maintenant un art à part entière adulé par des gens qui n’y connaissaient rien. Ca m’a fait mal et j’ai eu l’impression que l’essentiel de l’art de rue était perdu »

Tout ça pour dire que ça l’a encouragé à reprendre « ses conneries et rétablir la vérité » : l’art de rue, le vrai celui ou l’on prend des risques, le côté vandal.
« Je ne me considère d’ailleurs pas comme un artiste mais plus comme un délinquant, un vandale : quand je pose un collage, je ne prends pas mon temps, j’agis discrètement. En général ce genre d’activité ne plait pas trop à la Police »

Les gens qui sont extérieurs au milieu du street art ne voient que le côté joli de l’œuvre pas les risques pris en amont pour s’exposer. En même temps : NO PAIN NO GAIN

GZUP est entré dans le graff, à l’origine pour la liberté d’écrire sur les murs plutôt que sur le tableau d’école.

La pieuvre de GZUP
La pieuvre de GZUP en Pirate

StreetLove L’ART

Ses inspirations sont multiples : Jeux vidéos, mangas, dessins animés, la vie de tous les jours…
La pieuvre qu’il pose sur les murs est inspirée du jeu vidéo « Wonderboy »
D’ailleurs pourquoi une pieuvre plutôt qu’une signature ? Parce qu’un dessin à plus de pouvoir qu’un tag et sa lecture est accessible à tous.

La pieuvre de GZUP
La pieuvre de GZUP en Musique & Space Invader

GZUP vit street art, mange street art et rêve street art !
Comme la cigarette, le street art est pour lui une addiction, une drogue. Un besoin incontrôlable qui le pousse à poser, coller, investir les rues de Paris essentiellement.
« Pour la taille des oeuvres, je m’adapte mais plus c’est gros, plus c’est visible – mais ça reste aussi moins longtemps donc j’ai réduit une peu la taille »

Combien d’oeuvres collées / peintes dans les rues ?
« En tant que GZUP (avec la pieuvre) : à la bombe un nombre incalculable, mais jamais assez vu l’acharnement de la voirie au nettoyage anarchique LOL »
Afin de rester plus longtemps exposé, il pousse le vice à coller ses productions de plus en plus haut en commençant des collages assez gros puis plus petits car plus discrets et amenés à rester plus longtemps.
Un peu moins de 100 pieuvres en bois collées en hauteur. « Mais le meilleur reste à venir, ce n’est que le début. Le travail est encore long !
 »

StreetLove LA TECHNIQUE

A la base GZUP n’aime pas les pieuvres, ni dans la mer ni dans son assiette. Ce qui lui a plu c’est le design lorsque il a commencé à la dessiner.

Quel est ton support préféré ?
« Tous les supports ont ma préférence du moment que le lieu en vaut la peine. Du mur, des camionnettes, des rideaux de fer, des facades d’immeubles…
Le support est une chose mais le lieu également : plus le lieu est fréquenté plus le jeu en vaut la chandelle !
Un beau mur bien peint ainsi que le métal pour la brillance sont ce que je trouve le plus esthétique
 »

Quel est ton outil ?
« Mon outil principal est la bombe et j’utilise également marqueur, pochoir, scalpel, stickers, bois, carton. Tous ces outils sont la continuité de mon cerveaux et de ma main »
L’échelle est son principal acolyte.

Évidement il prend ensuite une photo de chaque « œuvre » juste après l’avoir posée.
La raison est que dès le lendemain la pièce peut être effacée ou décollée.
« J’ai d’ailleurs l’impression que certains de mes collages ont été décrochés par des personnes non affiliées au nettoyage de la ville de Paris. En effet 2 pièces à moi ont été décrochées alors que celles juste à côté, de d’autres artistes et qui pouvaient l’être, n’ont pas été touchées »

La pieuvre de GZUP
La pieuvre de GZUP Couronnée

GZUP aime également ajouter un peu de lumière (DOT IT) et travailler avec des matériaux inédits afin de surprendre.

Un bel exemple ici : www.flickr.com/photos/gzup
« Les piles du DOT IT ayant une capacité d’éclairage d’environ 100 heures soit 4 jours maximum, cette œuvre est restée très éphémère. 3 vrais jours éclairé. Une semaine après le DOT IT à été pris. En même temps je ne m’attendais pas trop à ce que quelqu’un change les piles. LOL »

StreetLove LE FUN

Quelle est ta couleur favorite ?
« Le vert sans hésitation. Une couleur qui me faisait vomir plus jeune. Comme quoi on change avec le temps dans nos envies et goûts »

Quelle est ta référence artistique ?
« Mes références artistiques sont ceux qui me font rêver et élèvent sans cesse le niveau, ceux qui innovent. Les gens qui sortent des « Classiques » tous domaines confondus : Keith Haring, les dribles de Cristiano RONALDO, les dialogues des films de Tarantino, Seen en graffiti, la plastique de Rihanna ou Shakira, les Air Max 90, Dj Quik, Nate Dogg (R.I.P)… Tous sont des artistes ! »

Quel est ton style de musique ?
« Hip Hop, Rap français mais surtout américain (Westcoast, GFunk) ; également de l’electro qui est de plus en plus souvent mélangé au Hip Hop maintenant.
La basse au max.
La bonne vieille funk des années 80 (Earth Wind an Fire, Caméo, GAP BAND, ZAPP…)
 »

3 choses que GZUP aime : Le piment, le rhum et les fesses des femmes.
3 choses que GZUP déteste en général : Les mitos, travailler et les gens qui mettent pas le clignotant en voiture !

StreetLove « WHAT’s NEXT »

GZUP nous donne tous RDV dans la rue, et nous offre ses oeuvres pour le plus grand plaisir de nos yeux !

La pieuvre de GZUP
La pieuvre de GZUP en 3D

Vous pouvez retrouver son travail sur son FlickR : www.flickr.com/photos/gzup
Et également visionner ses vidéos sur YouTube : www.youtube.com/gzup

Un message pour StreetLove.fr ?
« Longue vie au site. A plaisir de se re(voir).
Merci pour votre soutien
 »

La pieuvre de GZUP


5 commentaires

  1. toy a dit :

    GZUP t’assures à Max, j’aime tes oeuvres.

    Merci !

  2. Yoshi Yosh a dit :

    Je connaissais ces petites pieuvres en images sur la toile mais je ne savais pas qu’elles étaient l’oeuvre d’un artiste en particulier, qui plus est fait du street art, cool 😀

  3. Poulpe ou méduse ? « @necDOT a dit :

    […] (paraît qu'il faut prononcer "djizeupe" … Pourquoi pas ? Lire son interview sur le site streetlove) tente actuellement de les acclimater à nos murs citadins. Ses efforts sont méritoires : outre […]

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