Al Sticking

Al Sticking

This artist’s portrait is only available in French!


Nous sommes ravis que l’artiste Al Sticking ait contacté StreetLove pour se présenter. Vous allez pouvoir découvrir son travail et en savoir un peu plus sur lui…

© Al Sticking

Al Sticking a commencé à s’intéresser à la scène stickers il y a 5 ans, alors qu’il laissait de côté le light graff, voyant que ça commençait à être récupéré par la grande industrie (Numericable, Heineken et autres).

Il avait à l’époque déjà repéré et suivait de près des artistes comme Space Invader, Blek le Rat, Banksy, Obey, Ernest Pignon Ernest, Neuvième Concept, et bien sûr le street-artiste photographe JR

Al Sticking a commencé à petite échelle, avec les moyens du bord. Il travaillait à l’époque dans une société qui possédait une imprimante basique, et il avait trouvé dans les placards des feuilles adhésives en format A4, séparé en une douzaine d’étiquettes. Il profitait alors de la pause de midi pour imprimer ses minis stickers, en cachette…

Il a donc commencé à photographier en conséquence, pour créer de petits personnages, qu’il collait ensuite ici et là, dans la rue et partout où il se rendait. Il a fait cela pendant quelques mois, notamment sur la Normandie.

Vite lassé par le problème de format, et fraichement débarqué sur Montpellier, il a commencé à s’attaquer à des formats A3, qu’il assemblait afin d’obtenir des personnages en taille réelle… Très intéressant au niveau financier, mais beaucoup de travail à la maison pour préparer les collages. Puis se sont succédaient les nuits de vadrouille pour aller percher ses personnages sur les murs de Montpel.

© Al Sticking

C’est alors sa rencontre avec un centre d’impression, qui réalise notamment les impressions pour JR et Neuvième Concept, qui lui permettra de tirer ses personnages directement à plus grande échelle, sans le fastidieux travail de puzzle…

Son travail sur les murs de Montpellier s’est vite fait remarqué, a été très bien accueilli par le public et les services municipaux – « mes stickers se font très rarement enlevés par les brigades anti-graffitis… » – et cela lui a donc permis d’avoir des demandes au niveau de certains établissements, commerces, événements, manifestations culturelles, ainsi que chez des particuliers.

Al Sticking

Il a donc bien évidemment commencé à exporter ses travaux dans les différentes villes de France où il se rendait, et dernièrement au niveau Européen, par le biais du Pool & Pull Tour (évènement Roller).

© Al Sticking

Concernant ses persos, il utilise, et a toujours utilisé, un effet monochrome (noir et blanc, sans niveaux de gris), afin de faire un clin d’œil au pochoir, et à tous les artistes qui ont utilisé ce procédé, qui est la base même de ce qu’il fait aujourd’hui.
Al Sticking nous confie : « Je suis de la nouvelle école, de par ma manière de travailler – photographie numérique, travail sur logiciel de retouche, impression sur machine… – mais je ne peux avancer dans ce milieu sans faire référence à tous les artistes cités en début d’article (et beaucoup d’autres aussi…) qui ont permis depuis plus de 30 ans, à ce que nous, habitants de la rue (nous le sommes tous…), nous trouvions du plaisir, de la réflexion, et de l’admiration devant ces œuvres exposées à la vue de tous. »
C’est également pour cette raison que StreetLove tient à mettre en avant tout le travail de ces nombreux artistes…

« Les personnages auxquels je donne naissance ont tous un point commun, et essayent de provoquer une certaine réflexion auprès des spectateurs urbains.
Ce sont des personnages qui trouvent, pratiquent, vivent des plaisirs simples de la vie, souvent oubliés par la masse, à défaut des occupations mornes, inutiles, et abrutissantes bien trop répandues dans notre monde occidental civilisé actuel (télévision, ordinateurs, Internet, une grande majorité du monde de l’emploi, et la quasi-totalité des prétendus loisirs qui nous sont offerts par une société qui cherchent probablement à nous formater dans des modes de vie faussement épanouissant). »

Al Sticking

En résumé : métro, boulot, TV, dodo, salaire, consommation…

Les personnages inventés par Al Sticking cherchent un échange avec le spectateur, ils cherchent d’abord à l’amuser, le faire rire, lui provoquer un plaisir qu’il n’aurait pas imaginer ressentir par ce type de rencontre, et mieux encore le faire réfléchir sur sa situation actuelle. Bref, le monde dans lequel il vit.
« Essayer de lui faire savoir s’il trouve réellement son bonheur dans les pseudos passe temps, c’est le mot, que la société de consommation veut bien lui offrir.
Mes personnages proposent alors d’autres alternatives. Plus simples, et certainement plus constructives et jouissives que ce dont les sociétés actuelles veulent bien offrir. »

L’artiste, comme il dit, n’est pas censé expliqué tout cela, ce sont ses personnages qui doivent amener le spectateur à se poser toutes questions et à réfléchir ainsi, mais il était important pour lui de partager ses préoccupations.
« Parmi les spectateurs, certains ne s’arrêteront même pas. D’autres seront simplement amusés. Et si j’ai pu apporter une certaine réflexion aux autres, alors mon travail a réussi, et je peux commencer à travailler sur d’autres projets, afin de donner vie aux murs de la ville. »

© Al Sticking

Merci Al Sticking pour nous avoir apporté ces éclairages sur tes travaux et surtout pour te manifester de cette belle manière dans nos rues !

Pour retrouver l’ensemble des travaux de l’artiste, consultez sa page MySpace ou son Facebook !

Pour marquer le début de sa collaboration avec Arcena, il nous présente en vidéo un de ses derniers collages. Cette vidéo a été réalisée en Octobre 2010, par Valentin Tuil et vous pouvez la visualiser ici : http://vimeo.com/16224908 !

5 commentaires

  1. sheily a dit :

    Son travail est vraiment sympa. Encore un que je regrette de ne pas croiser dans Paris!

  2. Très bel article….
    Un artiste instinctif et créatif dont la spontanéité m’a touché…

    Keep On AL !

    Merci StreetLove !

  3. Driiine a dit :

    Merci à toi Alan pour ta visite 🙂
    Keep in touch!
    Bonne soirée!

  4. Belle découverte! j’avais vu ses collages lors de mon weekend a Montpellier! j’ai d’ailleurs crédité ses oeuvres (et ai mentionné votre interview) dans mon article street art a Montpellier!

    http://frenchiesinparis.over-blog.com/article-street-art-koralie-montpellier-57376018.html

    1. Driiine a dit :

      Merci Céline, j’apprécie ! Les œuvres de Al Sticking sont impressionnantes 🙂
      De mon côté, je prépare un article sur les space invaders, pour te créditer aussi (il me manque juste un peu de temps)… bonne journée!

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